Laetitia Brottier, notre Directrice innovations chez Dualsun était présente à Abu Dhabi à SHC 2017, la Conférence Internationale sur la chaleur solaire et le froid solaire pour les bâtiments et l’industrie, elle nous livre ses impressions.
Cette Conférence de renom se déroulait sur 5 jours entre le 29 octobre et le 2 octobre 2017, elle a rassemblé plusieurs centaines de participants internationaux. Tous les experts du solaire pour la chaleur et le froid des bâtiments, venus du monde de la recherche et de l’industrie étaient présents pour cette première conférence SHC hors Europe.
Le solaire, une évidence
A de nombreux égards, cette conférence était très inspirante. D’abord parce qu’il semble évident que le solaire thermique comme le solaire photovoltaïque, est une excellente solution face aux enjeux d’une énergie durable et décarbonnée pour le XXIe siècle. Cet enjeu était d’autant plus prégnant quand il s’agit des hôtels de luxe qui émergent du désert !
Inspirante ensuite parce que le solaire hybride en lui-même est de plus en plus cité par les chercheurs de haut niveau. Cette année, 2 sessions complètes lui ont été dédiées. Le solaire hybride a été mis en avant lors d’une session « industrie », et un projet de l’IEA (International Energy Agency) est en train d’ouvrir sur ce sujet. En plus d’avoir été impliqué, Dualsun a été moteur dans ces rendez-vous internationaux !
Le XXIe siècle sera décentralisé et digital, mais l’enjeu sera la chaleur
Le XXIe siècle sera décentralisé et digital mais l’enjeu sera bien de produire de la chaleur solaire, cela à toujours été la conviction de Dualsun, et cette conférence y a fait largement écho.
Un monde décentralisé
« Le monde de demain sera décentralisé avec une production locale pour une consommation locale » M. Adnan Amin, Directeur Général de l’IRENA (agence international des énergies renouvelables).
Un monde digital
HE Eng Fatima Al Foorah, sous-secrétaire pour l’électricité et l’Énergie du Futur aux Emirats Arabes Unis (UEA), a rappelé l’enjeu du stockage. Mais pour M. Cédric Philibert de l’IEA, l’interconnexion des réseaux, le mix énergétique, le déplacement de la demande et le management du couplage des secteurs d’activités et leurs différentes natures de besoin sont essentiels, avant même de penser au stockage. Quand on parle de couplage des secteurs, on pense à la gestion de la charge et de la décharge des voitures électriques (vehicule to grid) ou à l’utilisation du surplus du photovoltaïque dans le cumulus d’eau chaude. On pense aussi à l’industrie pour l’électrolyse de l’hydrogène ou la génération de vapeur. Au cœur de ses stratégies, se trouve le digital et la gestion des data.
L’enjeu de la chaleur
Pour Dr David Renné, Président de l’ISES (International Solar Energy Society), l’électricité n’est en effet pas l’enjeu majeur. Ce sont la chaleur et le transport qui sont clé pour atteindre un système énergétique décarbonné et durable. Le Dr David Renné est convaincu qu’un monde 100% renouvelable est faisable, à condition de parler bien sûr de 100% de toute l’énergie, électricité, chaleur et transport – et non pas de 100% d’électricité seulement, ce qui n’aurait aucun sens.
« Ne mettez pas tout l’argent dans le secteur électrique alors que 50% sont des besoins de chaleur ! Le solaire thermique reste clé ! Pour le reste, 20% de besoins électriques, 30% de besoins de transports. Le solaire photovoltaïque est déjà une évidence. » Dr David Renné
D’après le SHC (Solar Heating and Cooling program) d’ici 2050, l’énergie solaire fournira plus de 50% de la demande de chauffage et de refroidissement à basse température !
L’agence Solrico (solar market research & international communication) a interrogé les acteurs du secteur « pensez-vous que la pénétration des renouvelables passera par l’électrification des besoins de chaleur? »
La Chine comme l’Inde ne sont pas d’accord, mais pour l’Europe comme pour les USA pourquoi pas. Cependant, tous s’accordent à dire que le thermique solaire semble encore plus logique. Pourquoi ne pas aller à l’hybridation avec des solutions comme DualSun !
La compétitivité du solaire thermique
Une forte composante de ce colloque, a été de mettre en avant la belle compétitivité du solaire thermique. Des projets solaires thermiques de grandes tailles pour l’alimentation de réseaux de chaleur, sortent en Autriche et au Danemark à 3c€/kWh ! Et on est loin d’être dans les pays les plus ensoleillés du globe… Sur des petits projets individuels de un ou deux panneaux solaires, la Chine parle de 0,44RMB/kWh, soit moins de 6c€/kWh. Le gaz a désormais de sérieux concurrents !
Une étude du Fraunhofer ISE démontrait que d’un point de vue de l’optimum économique, pour atteindre la cible 2050 pour le niveau de CO2 en Allemagne, il faudrait multiplier par 4 la capacité photovoltaïque et par 15 la capacité de solaire thermique.
Autre leçon à retenir, l’étude de l’Université de Kassel sur la courbe d’apprentissage des technologies solaires, qui a démontré que les coûts du solaire thermique baissait à la même vitesse que ceux du photovoltaïque : -20% à chaque doublement de capacité installée.
Volontés politiques et indicateur « ETI »
Le Fraunhofer ISE a proposé un nouvel indicateur dit « ETI » de transition énergétique vers une société durable, qui prend en compte les efforts d’efficacité énergétique et le taux de renouvelables. L’évolution de l’indicateur et du positionnement dans le classement international entre 1990 et 2016 est aussi importante que l’indicateur en lui-même. Les meilleures évolutions sont le Danemark qui passe de la 17e place à la 4e et le Maroc de la 28e à la 10e ! Même les USA ont fait des efforts en passant du rang 53 au rang 34. En revanche, l’Allemagne a fortement régressé dans le classement en passant de la 7e place à la 22e, ce qui reste bien mieux que la France, qui occupe depuis 1990 la 49e place dans le classement…
Le cas de la Chine est toujours passionnant. Même si son classement reste assez stable (47e place au lieu de 52e), c’est désormais le premier pays non seulement en terme de production de panneaux solaires, mais également en terme d’installations ! L’Empire du milieu va fort et vite, il a installé, sur la seule année 2017, plus de capacité photovoltaïque que l’Allemagne en cumulé depuis le début ! En Chine, ce sont plutôt les nouvelles capacités qui ont permis au classement de s’améliorer, et la motivation est avant tout la santé, la population souffrant beaucoup de la pollution de l’air. Le contexte est très différent par rapport aux USA par exemple, où on assiste bien à une décarbonisation des capacités existantes.
Il est possible de changer les règles
Difficile pour des automobilistes d’être en faveur de villes sans voitures à essences, même si ces mêmes automobilistes meurent d’une trop grande pollution dans les villes. Rappelons-nous la loi anti tabac dans les restaurants, qui la contesterait aujourd’hui ? Peut être qu’une fois que ce sera entré dans les mœurs tout le monde sera content d’avoir fait le pas ! D’ailleurs, la conférence le démontrait, un monde 100% renouvelable est faisable. Les technologies sont de moins en moins chères, l’accès aux investissements est aujourd’hui facile, et les décideurs politiques avec la COP 21 se sont enfin mis en marche, alors allons y !
Et Dualsun dans tout ça ?
Laetitia Brottier a partagé aux experts les retours d’expérience de Dualsun sur la technologie solaire hybride à travers nos tests en laboratoire et les retours terrain obtenus sur les piscines de Sète et Perpignan par exemple.
Accéder au poster Dualsun présenté lors du SHC 2017
Pour Dualsun, l’hybride, c’est profiter de la croissance du photovoltaïque pour s’emparer de l’enjeu du XXIe : la chaleur renouvelable ! Dualsun c’est une évidence pour l’autoconsommation, et c’est LA solution pour les bâtiments à énergie positive. Et en plus c’est compétitif !
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