Prix kWh France : comprendre les tarifs de l’électricité en 2025

Prix du kWh en France en 2025

Le prix de l’électricité chez les principaux fournisseurs : 

Voici un récapitulatif en un coup d’oeil des prix de l’électricité chez les principaux fournisseurs en France pour un compteur de puissance standard 9 kVA : 

Prix kWh EDF – Tarif Bleu

Prix kWh Engie

Prix kWh TotalEnergie 

Prix kWh OMH Energie 

Le prix de l’électricité chez les fournisseurs d’électricité verte : 

Les fournisseurs d’énergie verte sont connus pour proposer des prix plus attractifs aux utilisateurs. On fait le point pour vous ci-dessous :

Prix kWh Ekwateur

Prix kWh Enercoop

Prix kWh Ilek

Prix kWh Mint Energie

Prix kWh Octopus Energie

Prix du kWh en France : comment est-il calculé ?

La référence est le prix du kilowattheure (kWh), c’est-à-dire la quantité d’énergie utilisée par un appareil d’une puissance de 1 kilowatt (kW) fonctionnant pendant 1 heure. C’est le tarif auquel les consommateurs achètent leur électricité.

Les coûts de production de l’électricité

En France, environ 70 % de l’électricité provient de l’énergie nucléaire, produite par une cinquantaine de réacteurs. 

15 % de l’électricité consommée est importée d’autres pays européens, notamment lors des périodes de forte demande ou lorsque la production nucléaire est réduite (en cas de maintenance ou de dysfonctionnements des réacteurs). 

Il n’est pas facile d’évaluer précisément les coûts de production de l’électricité en France, car plusieurs facteurs impactent ce calcul, comme :

• Le type de technologie utilisée pour la production et le coût d’investissement initial : le solaire, l’éolien, le nucléaire, les énergies fossiles,… n’impliquent pas les mêmes coûts. Les infrastructures impliquent des investissements parfois très conséquents, qu’il faut comparer avec leur capacité en énergie et leur efficacité. 
• Le coût d’exploitation et de maintenance : cela inclut l’entretien des infrastructures ainsi que les coûts liés au personnel qui les opèrent.
• Le coût d’approvisionnement en matière première : il concerne essentiellement les sources fossiles (charbon, gaz, pétrole) et le nucléaire.
• La durée de vie des installations : plus la durée de vie d’une centrale est longue, plus ses coûts sont amortis dans le temps. 
• La région : selon les régions, la disponibilité des ressources n’est pas la même. Par exemple, en termes d’ensoleillement, de vent ou d’approvisionnement en eau. Il en va de même pour le coût de la main-d’œuvre.

Les garanties de capacité impactent également le prix de votre électricité. 

Les garanties de capacité permettent de garantir la sécurité d’approvisionnement du réseau, de sorte que même en cas de forte demande, il y ait assez d’électricité pour tout le monde.

Chaque producteur d’énergie s’engage à fournir (ou au contraire, à réduire) certaines quantités d’énergie à tout moment, si besoin est. 

Cela évite les pénuries d’électricité, notamment en périodes de pointe. Le mécanisme de capacité implique un surcoût, qui est refacturé aux consommateurs.

Le coût de transport et de distribution

Pour arriver du fabricant jusqu’à chez vous, l’électricité passe par divers réseaux de transport, et bien sûr, cela a un coût. 

On distingue trois réseaux principaux pour faire circuler l’électricité :

• Le réseau de grand transport et d’interconnexion avec les pays frontaliers : ce réseau est utilisé pour transporter de grandes quantités d’énergie sur de longues distances avec le moins de pertes possible. Cette « autoroute de l’énergie » sert à faire circuler l’énergie entre les différents pays de l’Union Européenne. 
• Les réseaux régionaux de répartition : ils sont présents dans tout le pays pour répartir l’électricité entre les régions. Leur but est d’alimenter les réseaux de distribution ou certains gros industriels. 
• Les réseaux de distribution : ils livrent l’électricité aux consommateurs finaux, entreprises comme particuliers.

Le coût de transport couvre l’utilisation des deux premiers réseaux, des lignes à haute et très haute tension qu’il faut entretenir afin de veiller à leur bon fonctionnement.

Le coût de distribution s’applique aux lignes basse et moyenne tension des réseaux de distribution. 

Les deux premiers réseaux sont exploités par le Réseau de Transport d’Électricité (RTE), les réseaux de distribution sont répartis entre Enedis (95% des réseaux) et les entreprises locales de distribution. 

Les taxes  sur l’électricité 

C’est la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE) qui détermine le coût d’utilisation du réseau de distribution. Il permet de calculer le Tarif d’Utilisation des Réseaux Publics d’Électricité (TURPE), la taxe que les particuliers et les professionnels paient sur l’électricité. 

La TURPE représente 30% de votre facture d’électricité.

D’autres taxes et contributions s’ajoutent aussi à votre facture :

La Contribution Tarifaire d’Acheminement (CTA)

Cette contribution finance le régime des retraites du personnel de l’industrie électrique et gazière de secteurs régulés. 

La taxe intérieure sur la consommation finale d’électricité (TICFE) ou accise

Anciennement connue comme la Contribution au Service Public d’Électricité (CSPE), cette taxe intègre des taxes départementales et communales sur la consommation finale d’électricité.

Taxe sur la Valeur Ajoutée sur l’électricité

Enfin, la TVA, sans doute la plus connue de ces taxes, s’applique différemment en fonction des taxes concernées.

Elle est de 5,5% du montant de l’abonnement sur la CTA et de 20% sur le montant de la consommation, de la CSPE et de la TCFE.

Le coût d’approvisionnement 

Le marché de gros européen permet également aux fournisseurs (EDF, ENGIE, Ekwateur…) d’acheter l’électricité à un prix dit « spot ».  Il s’agit des « prix établis sur le marché de l’électricité par les bourses le jour J pour le lendemain ». 

Ensuite, les fournisseurs revendent en France l’électricité aux particuliers et aux entreprises qui ont souscrit à leur offre.

Quel fournisseur d’énergie choisir ?

Fournisseurs historiques et alternatifs : quelles différences ?

En France, les fournisseurs historiques d’électricité sont EDF (sur l’ensemble du territoire) et certaines régies locales.

Ils proposent notamment le tarif réglementé de vente (TRV) sous le nom de Tarif Bleu.

Ce prix est fixé par l’État et la Commission de Régulation de l’Énergie (CRE).

Proposé uniquement par les fournisseurs historiques, il vise à protéger les consommateurs en garantissant une certaine stabilité des prix :  plus de 20,6 millions de ménages français achètent leur électricité à ce prix.  

C’est un tarif qui prend en compte les coûts réels de production, d’acheminement et les évolutions des marchés de gros.

Il est ajusté deux fois par an (en janvier et en août) pour refléter les variations des coûts.

En janvier 2025, le tarif réglementé de l’électricité en France est de 0,2516 € pour un kWh.

Depuis la libéralisation du marché en 2007, des entreprises comme Engie, TotalEnergies, Ilek et Ekwateur se sont créées en parallèle d’EDF.

Indépendamment du TRV, elles proposent des offres différentes, avec des options censées s’adapter au budget des consommateurs ou à leurs engagements écologiques.

Les différentes offres et tarifs de l’électricité en France

En fonction de votre façon de consommer l’électricité, trois grandes options s’offrent à vous : 

• Les tarifs fixes : le prix du kWh est bloqué pendant une durée définie (1, 2 ou 3 ans), ce qui protège les consommateurs contre les hausses des prix de l’énergie pendant cette période ;
• Les tarifs variables : le prix du kWh suit les évolutions du marché mondial de l’énergie. Si les tarifs baissent, le consommateur en profite, mais il peut aussi subir des augmentations. Ces offres sont souvent indexées sur le TRV.
• Les offres vertes : de plus en plus populaires, elles garantissent que l’électricité consommée est produite à partir de sources renouvelables (éolien, solaire, hydraulique). Certains fournisseurs comme Ilek et Ekwateur permettent même de choisir son producteur local.

Les options tarifaires : personnaliser son contrat selon ses besoins

En plus des offres basées sur des tarifs fixes ou variables, les fournisseurs d’électricité proposent plusieurs options pour s’adapter aux habitudes de consommation des utilisateurs :

– L’option « base » : avec une offre de base, le prix du kWh est constant toute la journée. C’est une option qui convient aux foyers qui ont des usages réguliers et stables, sans possibilité de déplacer leur consommation à des horaires spécifiques. 

C’est l’option la plus commune, proposée par la plupart des fournisseurs d’électricité ;

– L’option Heures creuses / Heures pleines : cette formule permet de bénéficier d’un prix du kWh réduit pendant les heures creuses (généralement la nuit ou tôt le matin) et plus élevé pendant les heures pleines (en journée, quand la demande en électricité est forte). 

Proposée par tous les fournisseurs d’électricité, elle encourage les utilisateurs à consommer de l’énergie durant les périodes où le réseau est moins sollicité, pour répartir la charge. Si vous avez des appareils programmables (chauffe-eau, machines à laver), cela peut être intéressant ! 

– l’option TEMPO : exclusivement proposée par EDF, cette offre différencie le prix de l’électricité selon les jours de l’année, répartis en trois catégories signalées par des couleurs :

• Jours bleus (300 jours par an) : Les tarifs sont fortement réduits, avec environ 40 % de réduction en heures pleines et 37 % en heures creuses.
  
• Jours blancs (43 jours par an) : Les prix sont légèrement supérieurs à ceux des jours bleus mais restent avantageux, avec 30 % de réduction en heures pleines et 28 % en heures creuses.
  
• Jours rouges (22 jours par an) : Ces jours, souvent en hiver lorsque la consommation atteint des pics, les prix du kWh triplent en heures pleines, incitant fortement les utilisateurs à limiter leur usage.

Cette option est particulièrement adaptée aux ménages qui peuvent adapter facilement leur consommation dans le temps, en fonction des périodes tarifaires. L’option Tempo est liée au tarif réglementé et n’est donc proposée par aucun fournisseur alternatif ;

Les grilles de prix de l’électricité par fournisseur

Prix kWh EDF – Tarif bleu

Tarif bleu – Offre option base

Tarif bleu – Offre option heures pleines/heures creuses

Tarif bleu – Offre option Tempo

Prix kWh Engie

Prix kWh TotalEnergie 

Prix kWh OMH Energie 

Prix kWh Ekwateur

Prix kWh Enercoop

Prix kWh Ilek

Prix kWh Mint Energie

Prix kWh Octopus Energie

Le bouclier tarifaire sur le prix du kWh en France

Suite à la crise du Covid et à la guerre en Ukraine, un bouclier tarifaire a été mis en place en France 2021 (et prolongé jusqu’à présent).

Il plafonne le prix du kWh au TRV, limitant ainsi la hausse des prix de l’électricité.

Concrètement, l’Etat compense directement les fournisseurs d’énergie pour la différence entre le tarif réellement appliqué aux consommateurs et le tarif qui aurait dû être facturé en l’absence de cette régulation. 

Cela évite que les hausses soient directement répercutées sur les factures des ménages.

Le bouclier tarifaire bénéficie à :

• Tous les foyers abonnés au tarif réglementé d’EDF ; 
• Les petites entreprises et micro-entreprises (moins de 10 salariés) ;
• Les copropriétés et logements sociaux chauffés collectivement.

Le but est de protéger les consommateurs contre la hausse significative des prix et de préserver leur pouvoir d’achat.

Sans le bouclier tarifaire, les prix de l’électricité auraient probablement connu une augmentation de 44,5% en 2022 et 99% en 2023 ! 

On peut d’ailleurs voir cet impact chez certains fournisseurs alternatifs qui dépendent du prix du marché de gros. Ces derniers ont vu leurs tarifs tripler, voire quadrupler.

Cependant, le gouvernement a prévu de mettre fin à ce bouclier tarifaire dès le 1er février 2025. 

Pourquoi le prix du kwh augmente ?

Pour comprendre pourquoi les prix de l’électricité évoluent, il faut prendre en compte le contexte global.

Ces dernières années, plusieurs événements ont impacté le prix de l’énergie : 

1. La crise Covid : 

Pendant les confinements, la consommation d’énergie a chuté et certains producteurs ont réduit leurs capacités et leurs investissements. La reprise économique mondiale a entraîné une augmentation soudaine de la demande d’électricité. Avec le déséquilibre entre l’offre et la demande, les prix ont augmenté.

Le gaz naturel a été particulièrement touché par des problèmes logistiques et des stocks insuffisants. Or, il est utilisé pour produire de l’électricité dans de nombreuses centrales. Cette pénurie a donc provoqué une flambée des prix du gaz, qui a impacté les prix de l’électricité.

2. Le conflit entre la Russie et l’Ukraine : 

Suite à la guerre qui a éclaté entre ces deux pays, la dépendance de la France au gaz russe a été mise en lumière. Le conflit a entraîné une réduction importante des importations et amplifié la pénurie de gaz.

La guerre a aussi provoqué une instabilité géopolitique qui a renforcé la spéculation sur les marchés. Les incertitudes sur l’approvisionnement ont fortement impacté les prix de l’énergie.

Privé d’une grosse part du gaz importé en France depuis la Russie, le gouvernement français a d’ailleurs pris la décision de relancer la filière du nucléaire en construisant 6 nouveaux réacteurs sur le territoire (dont la mise en service est prévue pour 2050).

Ce projet d’un montant avoisinant les 50 milliards d’euros sera financé en partie par l’augmentation des prix de l’électricité dès 2025.

3. L’entretien du parc énergétique français : 

Les centrales nucléaires françaises vieillissent et approchent dangereusement de leur date d’expiration. Il faut donc les entretenir et les réparer. Tout cela à un coût important, répercuté sur les prix de l’énergie électrique. 

Les réparations ralentissent aussi la production : les machines ont besoin d’être à l’arrêt le temps de l’entretien et des travaux. 

Lorsque les centrales ne produisent pas suffisamment d’énergie pour répondre à la demande, les fournisseurs français sont obligés de se tourner vers le marché de gros européen, où le tarif est plus élevé, pour répondre aux besoins des consommateurs. 

Anticiper les variations du prix de l’électricité : quels changements en 2025 ?

Plusieurs facteurs vont influencer les prix de l’électricité en France et en Europe sur les prochaines années. 

La fin du tarif réglementé de vente

Dès le 1er février 2025, les prix fixes et le TRV vont évoluer suite à l’abandon du bouclier tarifaire. Mais concrètement, qu’est-ce que ça signifie ?

La fin du bouclier tarifaire implique une hausse des taxes sur l’électricité.

• l’accise sur l’électricité avait été abaissée à 1€ / MWh avec le bouclier tarifaire. En février 2025, ce montant devrait retrouver son montant normal de 32€ / MWh ;
• le TURPE, qui une taxe payée par tous les consommateurs pour financer  le réseau Enedis et RTE, devrait augmenter de 4,8%. Cette hausse devrait faire augmenter le prix de l’électricité de 1%.

Malgré tout, le gouvernement a annoncé que les factures d’électricité baisseraient de 10 à 15% en 2025. Même si le tarif réglementé n’existe plus, les nouveaux tarifs seront calculés par rapport au prix moyen des marchés sur les deux dernières années, qui a plutôt baissé.

Autre conséquence : la fin du TRV va certainement encourager le recours aux fournisseurs alternatifs, qui vont développer leur offres pour proposer des prix plus attractifs.

Le contexte géopolitique mondial

La guerre en Ukraine et ses conséquences sur les approvisionnements en gaz continuent d’impacter le prix de l’énergie.

La France et l’UE cherchent à diversifier leurs sources d’approvisionnement, mais cela va prendre du temps.

La situation géopolitique va continuer de faire augmenter le prix de l’énergie.

Le rôle de la transition énergétique

Les politiques énergétiques européennes fixent des objectifs ambitieux pour réduire les émissions de CO2 liées à l’énergie.

La France prévoit notamment d’augmenter significativement la part d’énergies renouvelables (éolien, solaire) dans le mix énergétique.

Cela implique des investissements importants dans les infrastructures,  qui vont se répercuter sur les factures des consommateurs à court terme.

Photovoltaïque : l’autoconsommation pour réduire vos dépenses d’électricité ?

Comme son nom l’indique, l’autoconsommation est le fait de consommer l’électricité que vous produisez vous-même par le biais d’une installation photovoltaïque.

En faisant le choix des panneaux solaires, vous produisez vous-même une partie ou l’intégralité de votre électricité. Cela vous rend plus indépendant de la hausse ou de la baisse des prix et vous permet de faire des économies en payant vos kWh moins cher.

Vous pouvez également choisir de réinjecter le surplus d’énergie sur le réseau et de le vendre. C’est ce qu’on appelle “l’autoconsommation avec vente du surplus”.

Le fournisseur du réseau achète votre surplus d’électricité à un prix garanti pendant 20 ans, vous assurant une source de revenus complémentaires à taux fixe.

En janvier 2025, le prix est fixé à 0,1031 €/kWh pour les installations de moins de 3 kWc. Cela correspond à un peu moins de la moitié du prix auquel vous achetez votre électricité au fournisseur.

Tout kWh que vous revendez équivaut donc à une économie d’environ 50% du kWh que vous achetez à votre fournisseur !

Comprendre le prix de l’électricité : ce qu’il faut retenir

• Le prix du kWh est influencé par plusieurs facteurs : Le coût de production de l’électricité, les taxes et les coûts de transport et de distribution impactent directement le tarif de l’électricité ;
  
• Les fluctuations des prix sont liées à un contexte global : les crises comme la guerre en Ukraine ou la crise Covid créent une instabilité des marchés mondiaux, en particulier du gaz, qui se répercutent sur le tarif de l’électricité ;
  
• Plusieurs options tarifaires existent pour adapter sa consommation : plusieurs offres permettent aux consommateurs d’ajuster leur facture en modifiant leurs habitudes de consommation. La suppression progressive du tarif réglementé va entraîner le développement des offres des fournisseurs alternatifs ;

Le recours à l’énergie photovoltaïque permet d’être plus indépendant énergétiquement : l’autoconsommation permet d’importantes économies.

Yann de Dualsun

Rédacteur expert

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