En route vers l’autoconsommation photovoltaïque

Le 28 mai 2013 avait lieu à Paris le colloque annuel du photovoltaïque organisé par le Syndicat des Energies Renouvelables. Le thème de l’autoconsommation photovoltaïque était à l’honneur, un sujet vaste et complexe aux accents politiques et économiques qui semble, petit à petit, se frayer un chemin en France.

L’autoconsommation photovoltaïque, c’est possible !

Ce qu’on entend par autoconsommation photovoltaïque c’est le fait de consommer soi-même l’électricité que l’on a produite grâce aux panneaux solaires photovoltaïques installés sur son toit. Auto-consommer son énergie c’est aussi choisir de ne pas la revendre, ni à E.D.F. ni aux autres fournisseurs d’électricité ou revendre le surplus qui n’est pas consommé.

Tous les jours au téléphone nous sommes en contact avec des gens persuadés qu’autoconsommer sa propre électricité est interdit, c’est faux ! Bien au contraire, chez Dualsun notre idéal est de promouvoir, de développer et de rendre accessible une autoconsommation logique et locale de l’électricité. En effet, nous n’envisageons la production énergétique que sous un aspect logique et rentable. Or, l’autoconsommation solaire est un procédé absolument logique mais qui, au regard des mesures adoptées jusque-là, ne semblait pas prioritaire.

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L’autoconsommation face à des tarifs de rachats incitatifs puis déséquilibrés

Actuellement, et depuis les débuts du solaire en France (2006), on constate que l’immense majorité des propriétaires d’installations photovoltaïques choisissent de revendre leur électricité à leur fournisseur d’électricité. Pourquoi ? Parce qu’au départ le tarif de rachat proposé était très intéressant puisqu’il devait inciter les propriétaires à installer des panneaux sur leurs toits. Ce mécanisme a fonctionné et de nombreuses maisons ont pu s’équiper en solaire. C’est ainsi l’ensemble de la filière solaire qui a pu s’épanouir. C’était l’âge d’or du solaire en France, les aides et les subventions pleuvaient, on revendait son électricité cher et comme tout le monde, on l’achetait à bas prix. Le système entier tournait autour de la revente de l’électricité sans s’intéresser à l’autoconsommation qui était moins rentable. Alors que nos voisins s’emparaient déjà de l’idée de l’autoconsommation photovoltaïque, en France nous prenions une toute autre direction comme nous le rappelle cet article de Tecsol sur l’autoconsommation de l’énergie photovoltaïque. 

Ce système est donc, depuis le départ, en profond déséquilibre puisque l’électricité n’est ni achetée à son prix réel (25.01 cts le kWh en mars 2016, et encore moins revendue à son coût réel (0,15€ le kWh au 1^er janvier 2016 pour l’option de base du tarif bleu. On constate en parallèle que le prix de rachat évolue tous les trimestres à la baisse et qu’il faut désormais trouver un nouvel équilibre. La revente de l’électricité devient de moins en moins rentable et c’est là que logiquement, la question de consommer sa propre électricité plutôt que de la revendre se pose.

Trouver de nouveaux modes de consommation et de production énergétique

Lors de ce colloque, nous pouvons saluer l’intervention en ce sens de plusieurs personnalités de la filière des énergies renouvelables comme Mme Delphine Batho Ministre des Energies Renouvelables (de juin 2012 à juillet 2013) ou M. Bruno Léchevin le Directeur de l’ADEME. Eux aussi souhaitent un mouvement plus marqué vers un système consommation locale de sa propre énergie produite.

Nous sommes donc tous d’accord pour reconnaître le décalage institué entre la revente de son électricité et l’autoconsommation photovoltaïque. Ce colloque a amorcé des discussions en faveur d’un mécanisme d’incitation pour autoconsommer sa propre électricité. Nos voisins allemands ont par exemple instauré un système qui permet de se faire racheter l’électricité autoconsommée ! Chez nous, ceci impliquerait un changement en profondeur des habitudes en photovoltaïque : plutôt que de chercher à mettre le plus de panneaux possibles sur nos toitures pour en maximiser le profit à la revente, il conviendrait maintenant d’installer une quantité de panneaux solaire ajustée qui réponde aux besoins locaux.

Vers une autoconsommation photovoltaïque généralisée ?

Chez Dualsun nous sommes partisans d’une production énergétique pour une consommation locale et intelligente et notre panneau solaire hybride s’y prête particulièrement bien. Etant donné que notre panneau solaire produit de l’eau chaude sanitaire consommable localement par le propriétaire, il est logique pour nous de rendre aussi l’électricité photovoltaïque consommable sur place. Mais même si nous rêvons que chaque propriétaire d’une installation solaire soit producteur d’énergie, consommateur voire même fournisseur d’énergie pour son quartier ou sa commune, nous réalisons bien que les infrastructures ne sont pas encore adéquates. Il faut poursuivre la réflexion autour de la transition des infrastructures actuelles vers des réseaux distribués et connectés….

L’autoconsommation deviendra la norme générale et elle doit être encouragée dès à présent. C’est pour cela que nous sommes heureux que le sujet soit traité par les représentants du gouvernement, cela vient donner plus de poids à notre vision des choses.

Retenons bien qu’aujourd’hui les bâtiments consomment 40% de l’énergie en France. Travaillons pour que demain les bâtiments, qu’ils soient collectifs et individuels, deviennent producteurs d’énergie de façon locale et personnalisée !

Alki Delichatsios, Directrice Marketing Dualsun

Pour en savoir plus, consultez le rapport des Syndicats des Energies Renouvelables qui consacrent un chapitre sur l’autoconsommation photovoltaïque.

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